Le marché de la télévision adressable : enjeux et perspectives

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On désigne par télévision adressable la possibilité pour la télévision de diffuser des publicités en fonction de publics cibles. Cela suppose que le diffuseur
puisse techniquement diffuser des publicités distinctes dans les foyers ; cela suppose également que le diffuseur puisse qualifier finement l’audience au-
delà des critères sociodémographiques classiques.

La télévision adressable

La domination publicitaire de la télévision s’appuie historiquement sur sa capacité à toucher chaque soir 70 % à 80 % de la population pour des durées d’écoute longues de 3 heures à 5 heures. Cela en fait un média incomparable pour les publicitaires. Toutefois, cette suprématie est aujourd’hui contestée par Internet qui prétend tout autant être un média de masse, tout en permettant un ciblage publicitaire inédit en télévision : ne sont destinataires des publicités que les Internautes préalablement ciblés. Finies (en théorie) les pertes de budgets sur des foyers ou des personnes non intéressées par le produit.

On désigne par télévision adressableAnglicisme traduisant de manière littérale le terme anglo-saxon de « Addressable TV ». On peut également parler de télévision adressée, ou en termes plus français de publicité TV segmentée ou de publicité TV ciblée. Tous ces termes sont équivalents. la possibilité pour la télévision de diffuser des publicités en fonction de publics cibles. Cela suppose que le diffuseur puisse techniquement diffuser des publicités distinctes dans les foyers, chose rendue possible par les box de dernière génération ou les téléviseurs connectés; cela suppose également que le diffuseur puisse qualifier finement l’audience au-delà des critères sociodémographiques classiques pour envisager des segmentations qui concurrencent la publicité digitale.

La télévision adressable recouvre une double réalité

La télévision à la demande adressable

Les nouveaux services télévisés, qu’il s’agisse de télévision à la demande (rattrapage, vidéo à la demande) ou de TV everywhereTélévision accessible sur tous les écrans., parce qu’ils sont issus le plus souvent d’Internet, disposent d’énormément de données pour cibler l’audience, données issues de la navigation Internet ou des données de consommation des box. Les publicités pré-rollPublicité diffusée juste avant le programme TV demandé à la demande. C’est le format le plus répandu. Il y a également des publicités mid-roll (au milieu du programme), voire post-roll (après le programme). avant le programme en rattrapage peuvent être ainsi ciblées de manière très fine à l’instar de la publicité digitale. Ces services étant fournis à la demande ou sur Internet, il est relativement facile d’insérer des publicités ciblées. C’est le premier segment, et le plus immédiat de la télévision adressable.

La télévision traditionnelle adressable

Le segment le plus problématique vise à transformer la télévision traditionnelle (linéaire et sur le téléviseur) en télévision adressable, via les box qui peuvent permettre d’insérer des publicités en fonction des caractéristiques de l’audience ou via des téléviseurs connectés. L’opération est double : il s’agit d’enrichir la connaissance réelle que l’on peut avoir des auditeurs; mais également d’insérer des publicités dans le flux linéaire en fonction du ciblage. L’enjeu de la télévision adressable se situe dans la capacité à transformer la télévision traditionnelle, qui collecte les recettes publicitaires les plus importantes.

Pour la télévision financée par la publicité, il s’agit de conjuguer puissance et segmentation pour répondre à la menace de la publicité digitale, et éviter ou limiter la fuite des annonceurs vers Internet. Ce faisant, les diffuseurs peuvent faire valoir plusieurs arguments en leur faveur (cf. fig. [fig:TVAdressable-DigitalAd-1]) : il n’existe pas de bloqueurs de publicité en télévision; les publicités sont plein écran; l’audience est réelle, elle n’est pas simulée par des robots (scripts) qui cliqueraient artificiellement sur la publicité.

Empreinte de la télévision adressable

La télévision reposant initialement sur une technologie de diffusion (broadcast) ne se prête pas à la segmentation des contenus. Mais la démocratisation d’offres payantes CabSatDSLvia des box ou le développement de standards de téléviseurs connectés tels HbbTVHybrid Broadcast Broadband TV. peuvent autoriser, moyennant aménagements, des contenus ciblés.

HbbTV

est un standard de communication permettant de bénéficier de services interactifs avec les programmes des chaînes TV. Destiné à enrichir les programmes diffusés par les chaînes TV avec des contenus additionnels disponibles dans les flux TNT et sur Internet, HbbTV permet d’obtenir des informations sur le programme diffusé par une chaîne TV (acteurs, filmographie des acteurs, etc.), de revoir ultérieurement les programmes (TV de rattrapage), d’accéder à un guide des programmes détaillé, à des jeux, de voter lors des émissions, de participer à des sondages, de partager des images et des commentaires relatifs aux programmes sur les réseaux sociaux, etc.

Il faut cependant que les box soient de dernière génération, et que les téléviseurs HbbTV aient été activés. En sorte que la télévision adressable ne peut toucher l’ensemble des foyers TV. Aux États-Unis, 42 % des foyers TV seulement sont adressables en 2016, mais 55 % en Grande-Bretagne, 43 % en Allemagne (forte pénétration du standard HbbTV), 36 % en France, et 23 % en Italie (cf. fig. [fig:Empreinte-TVAdressable-EuropeUSA]).

Mais l’adressabilité des foyers va augmenter. Selon VABVAB, 74 % des foyers TV seront adressables aux États-Unis en 2020, et selon les calculs du SNPTVSNPTV 52 % des foyers seraient adressables en France en 2022.

Les communications unifiées : quels apports pour les entreprises ?

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Livre blanc pour le compte d’Apps2Com

Cela fait près de 10 ans que l’on évoque les communications unifiées en entreprises.

Force est de constater, malgré les multiples présentations et livres blancs qui se sont succédés, que le concept en demeure encore quelque peu mystérieux du point de vue des entreprises. De même, ce sont souvent les très grands comptes qui en bénéficient alors que les entreprises moyennes ou petites en restent aux outils de communication classiques que sont le téléphone ou le mail.

Nous voudrions partager une conviction : les communications unifiées vont se déployer et toucher à terme toutes les entreprises. Parce que les individus ou les jeunes générations introduisent de nouveaux supports en entreprises comme la messagerie instantanée ou les réseaux sociaux. Parce que les outils traditionnels sont saturés – voyez l’inflation de mails quotidiens que nous devons traiter. Parce qu’enfin les nouvelles formes de commercialisation (services dans le « cloud » avec un paiement à l’usage) rendent aujourd’hui l’implémentation de nouveaux services bien plus aisée dans les entreprises que l’installation des PABX hier.

Ces nouveaux outils sont source de productivité dans l’entreprise en décuplant la capacité à joindre des prospects ou à faire travailler ensemble des partenaires distants. Et ils sont nécessaires pour que l’entreprise entre de plain-pied dans la transformation digitale.

 

Unified Communications – Source Mitel

Les stratégies audiovisuelles des GAFA

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Stratégies des GAFAs en matière de vidéo

Les GAFAs (GoogleGoogle, AppleApple, FacebookFacebook, AmazonAmazon) ou géants du web désignent les sociétés mondiales qui dominent les nouveaux services Internet. Ils interviennent sur les nouveaux services (moteurs de recherche, réseaux sociaux, messagerie…), mais aussi sur les nouveaux équipements numériques (tablettes, smartphones, passerelles multimédias, montres connectées, voitures autonomes, etc.).

La vidéo et l’audiovisuel sont en train de muter. De nouveaux contenus sont accessibles sur Internet (vidéos en ligne), les contenus traditionnels sont mis à la disposition à la demande (VOD, SVOD, télévision de rattrapage), aux supports physiques (DVD, Blu-ray) succèdent des modes d’accès dématérialisés (VOD, SVOD, EST). Les géants du web sont à la manœuvre pour susciter de nouvelles consommations vidéo afin de détourner de l’audiovisuel classique les revenus du péage (Netflix) ou de la publicité (YouTube).

Et les GAFAs font partie des plus grandes capitalisations boursières au monde selon un classement de PwC au 31 mars 2016. A l’époque, Apple est valorisé 604 milliards de dollars, Alphabet 518 milliards de dollars, Microsoft 437 milliards de dollars, Facebook 325 milliards de dollars, et Amazon 280 milliards de dollars…

Les premières capitalisations boursières – Source PwC

Qu’en est-il des stratégies des géants du web en matière de vidéo ? Quels sont les revenus des nouvelles formes de vidéos ? Dans quelle mesure concurrencent-elles l’audiovisuel traditionnel ?

Schéma de l’étude

  1. Synthèse
    1. Le poids des GAFAs
    2. Le chiffre d’affaires diffusion vidéo
    3. Le chiffre d’affaires ventes de contenus
    4. Le positionnement vidéo des GAFAs
  2. Les GAFAs dans l’audiovisuel
    1. Alphabet (Google, YouTube, Android TV, Chromecast, Google Play)
    2. Amazon (Amazon Prime, Video, Studios, Fire TV, AWS)
    3. Apple (iTunes Store, Apple TV)
    4. Facebook
    5. Hulu
    6. Netflix

Perspectives du Cloud DVR

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De la télévision de rattrapage à l’enregistrement en réseau

Le cloud DVR, autrefois appelé Network PVR ou nPVR consiste à déporter dans le réseau les capacités d’enregistrement incluses dans les set-top-box fournies par les opérateurs de télévision à péage. On se souvient de la naissance des premiers enregistreurs numériques (type TiVoTiVo) qui ont succédé au magnétoscope ; ces équipements ont été largement diffusés par les opérateurs de TV payante auprès de leurs abonnés. En sorte que les pratiques d’enregistrement des émissions TV demeurent importantes. Avec le cloud DVR, plus besoin d’un disque dur installé en local, c’est l’opérateur qui enregistre en tête de réseau le programme demandé et le restitue à la demande sur tous les écrans du foyer.

Principe du Cloud DVR – Source Alcatel-Lucent

Des avantages certains

Les gains apportés par cette technologie sont nombreux. L’usager n’a plus à se préoccuper de la taille de son disque dur, voire même de l’horaire de diffusion; tous les épisodes de la série seront enregistrés même s’il y a des décalages de diffusion, et les programmes enregistrés seront disponibles sur tous les écrans. L’opérateur de service centralise l’infrastructure de stockage et l’adapte aux besoins réels d’enregistrement, ce qui lui permet d’abaisser significativement ses coûts. Les éditeurs disposent d’une plus grande visibilité sur les comportements d’enregistrement des foyers, et peuvent ainsi mieux valoriser cette audience grise.

Les avantages offerts par le Cloud DVR – Source Alcatel-Lucent

Mais des incertitudes juridiques

La copie privée sur équipement personnel comme le DVR ne constitue pas une violation du droit d’auteur depuis le procès BetamaxBetamax en 1984. Il n’en est pas de même pour le Cloud DVR. Si l’enregistrement effectué sur le réseau est considéré comme équivalent à l’enregistrement local, alors le service de Cloud DVR est couvert par l’exception de copie privée; en revanche, si l’enregistrement réseau est vu comme réalisé par un tiers, alors il attente au droit d’auteur. D’où de nombreux procès à l’issue incertaine qui freinent le développement de cette technologie après les fermetures de Wizzgo (France), de TVKaista (Finlande), de Rokuraku (Japon), TV Now (Australie), Aereo (USA).

Le statut juridique impacte également la configuration technique du service selon que la justice nationale tranche en faveur de modèle dit de copie partagée (shared-copy) ou de copie unique (unique-copy). Dans le premier cas, les opérateurs optimisent au mieux leurs infrastructures de stockage en dédupliquant les mêmes enregistrements effectués par des foyers différents; dans le second, ils se doivent de conserver un enregistrement par foyer comme c’est le cas aux États-Unis.

Une situation figée ?

Aux États-Unis, à la suite du jugement portant sur le RS-DVR de Cablevision dominent des services s’appuyant sur le modèle de la copie unique, modèle coûteux et contraignant, et qui avantage les grands opérateurs. Comcast, premier câblo-opérateur, a lancé en 2014 son propre service de Cloud DVR, qui lui aussi s’appuie sur une architecture de copie unique.

À l’inverse en Europe, la Suisse autorise depuis 2012 des services de Cloud DVR basés sur la copie partagée en échange d’une redevance forfaitaire à destination des ayants droit. Celle-ci est calculée par abonné et par mois et selon la nature du service.

En France, le débat semblait clos à la suite de la fermeture de Wizzgo fin 2008. Il a été rouvert en 2016 à l’occasion de l’examen du projet de loi relatif à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine. Un amendement a notamment été déposé afin d’assujettir une partie du stockage en ligne à la redevance pour copie privée. Il stipule que les copies de programmes TV/radio réalisées à partir d’un service en ligne relèveront du domaine de la copie privée.

L’amendement est voté au grand bénéfice du service de télévision OTT, Molotov.tv lancé en juillet 2016. Créé par Jean-David Blanc et Pierre Lescure, le service permet d’accéder sur tous écrans aux programmes TV en direct, au contrôle du direct, au rattrapage, et offrira l’enregistrement en ligne des programmes pour des souscripteurs aux offres payantes.

Schéma de l’étude

  1. Synthèse
  2. Le cloud DVR
    1. Historique
    2. Principes
    3. Concepts de délinéarisation
    4. Avantages pour le spectateur, le fournisseur de service, l’écosystème
    5. Modèle économique
  3. Contexte juridique et modèle technique
    1. Les procès
    2. Copie partagée et copie unique
    3. Paysage mondial
    4. Architecture
    5. Stockage
    6. Difficultés
  4. La demande
    1. Pénétration du DVR
    2. Enregistrement personnel
    3. Télévision de rattrapage
    4. Marché du Cloud DVR
  5. Les déploiements
    1. Cablevision (USA)
    2. Comcast (USA)
    3. KPN (Pays-Bas)
    4. Swisscom (Suisse)
    5. Telefonica (Espagne)

Quel marché pour une solution de détection du plagiat logiciel à partir des binaires ?

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Le laboratoire LORIA de l’Université de Lorraine, notamment les chercheurs Guillaume Bonfante et Jean-Yves Marion, a développé une technologie d’analyse morphologique qui permet de détecter des similarités dans des logiciels.

La première application d’un tel logiciel est à trouver dans la sécurité informatique notamment pour comprendre comment fonctionnent ou à quelles familles se rattachent des logiciels malveillants (virus, malwares, rootkits, etc.) afin de les combattre.

Une autre application est peut-être à trouver dans la détection du plagiat logiciel. Existe-t-il un marché économiquement viable auprès d’avocats, d’éditeurs de logiciels, de SSII, voire de DSI grands comptes pour détecter le plagiat d’un logiciel par un autre ?

Le développement de l’ultra-haute définition (UHD), État des lieux et perspectives

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Le passage à la haute définition a constitué une formidable opportunité pour l’électronique grand public et a bénéficié d’un concours de circonstances inédit qui a permis un renouvellement rapide et soutenu des écrans dans les foyers. Dynamique qui s’achève aujourd’hui sans que les diverses innovations proposées par les constructeurs (TV 3D, TV connectée…) n’arrivent à séduire les consommateurs, et donc à relancer les ventes.

En parallèle, le téléviseur du salon se voit concurrencé par de multiples écrans dans les foyers (PC portable, smartphone, tablette) comme autant de moyens pour visionner des émissions TV ou des programmes à la demande.

L’ultra-haute définition promet d’améliorer la définition d’image par un facteur 4 sur la Full HD. S’agit-il là d’une énième innovation sans lendemain poussée par les industriels, ou y a-t-il une véritable appétence pour une image de qualité de la part des spectateurs? Où en est-on des diverses expérimentations en matière d’ultra-haute définition? La chaîne technique est-elle au point pour produire, distribuer, et recevoir des images UHD? Et enfin, quelles peuvent être les perspectives probables de pénétration des téléviseurs UHD dans les foyers ?

Définition_UHD

La France défavorisée ?

Depuis 2004, la France a développé avec succès la distribution TV via ADSL dans le cadre de forfaits illimités tri-services (Internet, téléphonie, télévision). A telle enseigne que le pays est en tête mondialement en termes de pénétration des offres IPTV. Au total, l’IPTV est le deuxième mode d’accès à la télévision en France derrière la TNT.

La diffusion de contenus UHD via Internet exige des accès à très haut débit à 10 Mbps, voire 20 Mbps (Netflix UHD réclame de 15 Mbps à 20 Mbps). Et seuls 9% des accès sont à très haut débit en France au deuxième trimestre 2014 selon l’ARCEP. D’où deux questions. Comment les foyers triple play en France pourront-ils recevoir des chaînes UHD lorsqu’elles seront disponibles compte tenu du rythme (lent) de progression de la fibre optique dans le pays ?

On évoque fréquemment des services de vidéo en ligne (Netflix, Amazon, YouTube) comme promoteurs de contenus UHD; toutefois, dans la plupart des pays développés (hors Asie du Sud-Est) les débits moyens constatés chez les grands FAI ne permettent même pas de transmettre des vidéos en Full HD dans de bonnes conditions. En dehors des effets d’annonce, y a-t-il un avenir pour la distribution de vidéos UHD par Internet ou en IPTV en dehors des “happy few” disposant de la fibre optique à domicile ?

Est-ce que l’UHD ne réhabilite pas les réseaux classiques de distribution, CabSat pour des services premium ? et… TNT pour des services audiovisuels gratuits ? Voire les supports physiques comme le Blu-ray 4K, successeur annoncé du Blu-ray ?

Sommaire de l’étude

  1. Synthèse de l’étude
    • L’amélioration de l’image
    • Japon et Corée du Sud en pointe
    • Des perspectives encourageantes
    • La situation singulière de la France
  2. Contexte et problématique
    • Une résolution multipliée par 4 ou 16
    • La nécessaire innovation
    • Les caractères techniques
  3. Projets, expérimentations et déploiements
    1. Japon
    2. Corée du Sud
    3. États-Unis
    4. France
    5. Europe (satellite)
    6. Grande-Bretagne
  4. Perspectives
    • Quels réseaux
    • Quels contenus
    • Quelle demande
    • Quel parc de réception

Étude parue en septembre 2014, 105 pages
88 graphiques et tableaux
Sommaire détaillé

Les services vidéo avancés dans le monde

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Nous assistons sans conteste à la fois à un développement de nouveaux services vidéo (en ligne, à la demande) et à une consommation vidéo qui devient de plus en plus en tous lieux, en tous temps, à la demande, et sur des équipements multiples. D’où deux questions posées dans cette étude :
  1. Quelles est la situation à l’international, notamment sur les pays les plus développés ? Et quelles en sont les tendances ?
  2. Comment la France se positionne-t-elle ? Est-elle en avance ? Ou accuse-t-elle des retards ? Si oui, lesquels ?
Nous avons balayé l’ensemble des services vidéos disponibles pour fournir un éclairage international : IPTV, vidéos en ligne, services vidéo premium (VOD, SVOD, téléchargement définitif. ), services avancés de télévision (télévision à la demande, télévision sociale, vidéo en streaming…). Ce faisant, nous mettons en évidence les nouveaux comportements d’écoute (multi-écrans, multi-tâches, à la demande, à la chaîne ou binge watching).

La France à la pointe, oui mais…

Si la France bénéficie d’une situation inédite mondialement avec l’essor de l’IPTV qui a apporté avec lui nombre d’innovations dans les foyers en matière de télévision (vidéo à la demande, télévision de rattrapage, enregistreur numérique, TV connectée, etc.), elle enregistre des difficultés sur la vidéo premium (DVD/Blu-ray, VOD, SVOD, EST), et pâtit d’un développement insuffisant des accès Internet très haut débit (supérieur ou égal à 10 Mbps). Ce qui risque d’hypothéquer les nouveaux services audiovisuels à terme : multi-pièces, multi-écrans, service vidéo OTT, VOD ultra-haute définition (UHD 4K et 8K), etc.

L'IPTV dans le monde

Sommaire de l’étude

  1. Synthèse de l’étude
    • Un paysage audiovisuel remanié
    • De nouveaux comportements
    • Le positionnement de la France
  2. État de l’art de l’équipement
    • Smartphones
    • Tablettes tactiles
    • Téléviseurs connectés
    • Console de jeu de salon
  3. État de l’art des accès
    • Haut débit fixe
    • Haut débit mobile
    • Perspectives des accès
  4. État de l’art des services vidéo
    • IPTV
    • Vidéos en ligne
    • Vidéos premium
    • Télévision avancée

Étude parue en juillet 2014, 112 pages
110 graphiques et tableaux
Sommaire détaillé

Le développement de services Vidéo “Over-The-Top” (OTT)

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La montée en gamme du réseau fixe vers du très haut débit, la transition du mobile vers de la 4G permettent de penser qu’à moyen terme (2018-2019) le réseau Internet fixe ou mobile pourra aisément véhiculer de la vidéo en haute définition, voire au format 4K (8 M de pixels contre 2 M pour le Full HD).
Dans ce contexte, Internet deviendra un réseau de distribution comme un autre, en concurrence ou en complément du câble ou du satellite. Plusieurs questions se posent dès lors.

  • A quelles conditions les services vidéo OTT peuvent-ils concurrencer les services broadcast ?
  • Comment les services vidéo OTT peuvent-ils être diffusés sur le téléviseur sachant que la télévision connectée portée par Google ou les fabricants de téléviseurs ne semble pas entrer dans les usages ?
  • Pour paraphraser Netflix, va-t-on assister à la disparition de la télévision linéaire au profit d’un modèle de plus en plus à la demande ?
  • Quelles opportunités pour des “pure players” en concurrence des éditeurs/distributeurs traditionnels ? Et quelles réponses possibles des acteurs traditionnels ?

13 milliards de dollars pour les principaux acteurs OTT en 2013

Le chiffre d’affaires global des acteurs OTT examinés est de 12,8 milliards de dollars en 2013. Chiffre encore modeste, mais appelé à se développer fortement si les offres vidéo OTT réussissent à s’implanter sur le téléviseur.

Le marché est dominé par des opérateurs américains de taille mondiale : les quatre premiers (YouTube, Netflix, iTunes, Hulu) concentrent 99% du chiffre d’affaires total. L’Europe est plutôt mal positionnée sur le marché OTT; les réussites y sont plutôt rares, et demeurent nationales alors que l’empreinte requise doit être mondiale : BBC iPlayer (TV linéaire et catch-up TV), Dailymotion (partage de vidéos), Lovefilm (service de SVOD racheté par Amazon).

CA des acteurs OTT Vidéo

 

Sommaire de l’étude

  1. Le contexte de développement
    • Qu’est-ce qu’un service “Over-The-Top” ?
    • Les réseaux d’accès fixe et mobile
    • Les équipements
    • La demande pour des services vidéo OTT
  2. Les grands acteurs du marché de la SVOD
    • Global
    • Aereo (USA)
    • Apple (USA)
    • AT&T U-V
    • Synthèse de l’étudeerse (USA)
    • BBC iPlayer (GB)
    • Dailymotion (France)
    • Google (USA)
    • HBO (USA)
    • Hulu (USA)
    • Netflix (USA)
    • Now TV (GB)
    • Wherever TV (USA)

Étude parue en avril 2014, 132 pages
158 graphiques et tableaux
Sommaire détaillé

100 millions d’abonnés pour Netflix en 2019 ?

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Figure 2 : Prévisions de développement de Netflix
Source : Scholè Marketing

Le marché de la vidéo à la demande sur abonnement (SVOD) dans le monde est constitué d’une dizaine d’acteurs majeurs pour près de 50 M d’abonnés et 4,9 milliards de dollars de revenus estimés. Sans surprise, Netflix domine outrageusement avec 73%  des abonnements totaux et 74% des revenus. Amazon est derrière Netflix avec 15% des abonnements et 14% revenus.

L’évolution de la SVOD sera fortement dépendante des performances de Netflix qui donne le « la » au marché. On constate une accélération de la croissance de l’opérateur entre 2009 et 2013 avec une augmentation de la base abonnée de l’ordre de 38% par an, liée pour partie au développement international.

Si l’on poursuit la courbe, l’opérateur pourrait frôler les 100 M d’abonnés en 2018 (perspective optimiste). De tels chiffres ne pourront s’obtenir que via un développement international, c’est-à-dire essentiellement en Europe (continentale) : niveau de vie élevé, paiement par carte de crédit généralisé, Internet haut débit pour tous et un nombre de foyers équivalent sur les principaux pays à celui des États-Unis. Toutefois, on peut considérer que l’atomisation des marchés européens, la nécessité d’une localisation poussée en fonction des pays, les divergences entre règlementations vont rendre plus difficile la pénétration du marché européen, auquel cas Netflix serait plutôt crédité de 74 M d’abonnés en 2018.

Hors en Grande-Bretagne et peut-être en Allemagne, il n’existe pas d’acteur de taille suffisante susceptible de faire de l’ombre à Netflix. Seuls Amazon via sa filiale Lovefilm ou son service Prime Instant Video et Clarovideo en Amérique latine constituent des menaces crédibles pour Netflix.

Perspectives de la SVOD dans le monde

Étude internationale, janvier 2014, 95 pages

Perspectives de la Social TV, analyse internationale

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Dès la mise sur le marché du premier iPhone (9 janvier 2007), sortent de premières applications d’accompagnement à la télévision comme BeeTV  (discuter autour de la télévision) ou Buddy TV (guide de programme TV). Mais, c’est à partir de 2010 (sortie de l’iPad en avril 2010) que les applications se multiplient et on en dénombre plus d’une vingtaine. Tous ces services bénéficient de l’incroyable développement d’applications dans les magasins centralisés comme l’appStore.

Source : Technicolor

Si la Social TV suscite beaucoup de « buzz », il convient toutefois de mesurer la réalité et l’impact de ce marché. Quels sont les acteurs qui organisent les dispositifs de Social TV ? Quels résultats affichent-ils en termes d’interaction ? Quelles sont les perspectives ? Qu’en est-il des acteurs traditionnels (éditeurs de programmes ou même réseaux sociaux) ?

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