Les opérateurs de bouquets (TV payante) face aux opérateurs SVOD

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Avec les sites de vidéos en ligne, les services de vidéo à la demande sur abonnement constituent la grande innovation audiovisuelle de la décennie. Parce que des services comme Netflix, Amazon Video ou Hulu ont conquis un vaste public, tout en bouleversant les modes d’écoute – on est passé d’une écoute dictée par les grilles des chaînes à une écoute délinéarisée – et les modèles économiques en vigueur qui privilégiaient jusqu’alors des paiements pour chaque vidéo.

Netflix, inventeur des services de vidéos sur abonnement, revendique 104 M d’abonnés au troisième trimestre 2017 pour une présence sur 190 pays, et ce en vingt ans d’existence seulement.

Le succès des services de vidéos sur abonnement pose deux grandes questions :

Quel est l’impact de ces services sur les services audiovisuels classiques ?

Est-ce que cela détourne les spectateurs de la télévision linéaire ? Est-ce qu’ils se désengagent des services à péage traditionnels, nettement plus coûteux que les services de SVOD  ? On évoque fréquemment aux États-Unis les cord-cutters, voire les cord-nevers, c-à-d. les foyers abandonnent leurs abonnements au câble ou au satellite au profit de seuls services SVOD ou les jeunes foyers qui ne s’abonnent même plus aux offres payantes classiques. Qu’en est-il réellement ? Les opérateurs CabSat ont-ils enregistré des taux de désabonnement records ?

Comment les éditeurs et les opérateurs de TV payante ont-ils répliqué à la nouvelle concurrence des sites de SVOD ?

En 2005, des experts prédisaient la fin de la télévision traditionnelle, les auditeurs se détournant de grilles contraignantes pour piocher dans des bases de données vidéo toujours plus fournies. Force est de constater que même sur les marchés les avancés d’Amérique du Nord, Netflix n’a pas remplacé les Networks ou fait disparaître les chaînes payantes comme HBO ou Starz!. Quelles ont été les stratégies mises en œuvre par les chaînes et les opérateurs de bouquets pour contrecarrer les services de SVOD ?

Nous nous appuyons, pour notre analyse sur l’examen du paysage audiovisuel nord-américain, le plus en avance en termes de concurrence des nouveaux services. À ce titre, il constitue une image en avance de phase de ce à quoi nous pouvons nous attendre en Europe.

VidéoScope 2017, 3ème édition

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La première étude globale qui décortique l’ensemble des consommations TV et vidéo

Cette étude est la première à englober dans une mesure unitaire l’ensemble de la consommation vidéo (programmes TV, vidéos) sur tous les supports présents au domicile : 2 000 Français ont répondu sur le temps passé, la qualité d’écoute, l’attention portée à la publicité des contenus audiovisuels et vidéo regardés la veille.

Afin d’avoir une vision globale sur la manière dont les Français se sont emparés de tous les modes d’accès aux images (télévision en direct ou en rattrapage, vidéos en ligne, enregistrements, streaming, DVD-Blu-ray, VOD-SVOD) accessibles sur différents écrans (téléviseur, PC, tablette tactile, smartphone, console portable) au sein du foyer, Scholè Marketing a lancé ce baromètre de la consommation Vidéo qui en est à sa 3ème édition.

Quelques conclusions tirées de cette étude riche d’enseignements.

La vidéo est, de loin, le premier loisir sur écran

Figure 1 : Vidéo vs autres loisirs sur écran, VidéoScope 2017

Avec 3h26 de consommation par individu par jour (DEI), la vidéo demeure le premier loisir sur écran devant le surf Internet, le jeu vidéo, ou les réseaux sociaux. Mais les écrans occupent un temps de loisir grandissant, sans doute pris sur le temps de sommeil.

Les services de vidéo non linéaires se développent

Figure 2 : Audience des services vidéo, VidéoScope 2017

  • 89% des Français passent au moins un moment de leur journée devant un écran pour regarder une émission de télévision ou une vidéo.
  • La télévision en direct est le premier loisir vidéo avec 63% des individus qui la regardent tous les jours, et 34% qui la regardent de manière exclusive.
  • 29% des Français consultent également des services vidéo de complément ou à la demande, que ce soit de la vidéo en ligne, du rattrapage, ou des enregistrements personnels.
  • L’année 2017 se caractérise par une hausse notable de l’ensemble des services avancés de vidéo (+5%), aux premiers rangs desquels la SVOD (+6%), le rattrapage (+3%), et la vidéo en ligne (+3%).

Les nouveaux supports sont adoptés par les plus jeunes

Figure 3 : TV en direct et nouveaux services, VidéoScope 2017

Sans surprise, les nouveaux services vidéo sont adoptés par les plus jeunes. Cela ne signifie pas qu’ils délaissent la télévision classique, mais ils la complètent avec les services à la demande (vidéo en ligne, rattrapage, SVOD, streaming, etc.). Si leurs aînés ont souvent la télévision comme loisir de soirée exclusif, les jeunes usent d’une palette riche de services vidéo.

VidéoScope 2016

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Scholè Marketing sort pour la deuxième année et en partenariat avec Publicis Media le Baromètre des comportements vidéo.

VidéoScope 2016

Afin d’avoir une vision globale sur la manière dont le téléspectateur s’est emparé de tous les modes d’accès aux images (télévision en direct ou en rattrapage, vidéos en ligne, enregistrements, streaming, DVD-Blu-ray, VOD-SVOD) accessibles sur différents écrans (téléviseur, PC, tablette tactile, smartphone, console portable) au sein du foyer, Scholè Marketing et Publicis Media ont lancé en partenariat un vaste programme d’études.

Cette étude est ainsi la première à englober dans une mesure unitaire l’ensemble de la consommation vidéo (programmes TV, vidéos) sur tous les supports présents au domicile : 2.000 Français ont répondu sur le  temps passé, la qualité d’écoute, l’attention portée à la publicité des contenus audiovisuels et vidéo regardés la veille.

Les services de vidéo non linéaires se développent

Tous les Français (97%) passent au moins un moment de leur journée devant un écran pour regarder une émission de télévision ou une vidéo.
La télévision en direct est le premier loisir vidéo avec 81% des individus qui la regardent tous les jours.49% des individus regardent exclusivement la télévision en direct et 48% consultent également des services vidéo de complément ou à la demande, que ce soit de la vidéo en ligne, du rattrapage, ou des enregistrements personnels.
Consommation multi-vidéos

Problématiques de l’étude

  1. Quelle est l’attractivité de la télévision traditionnelle au regard des nouvelles formes de vidéo (vidéo en ligne, télévision à la demande ou replay, VOD et SVOD, streaming) ?
  2. La télévision linéaire est-elle encore efficace en tant qu’outil publicitaire du fait de la concurrence des nouvelles formes de vidéo ? et des nouvelles formes de consommation audiovisuelle qui voient les comportements dits « multitâches » se généraliser ?

Domaine de définition

Il s’agit d’englober dans une mesure unitaire l’ensemble des vidéos vues par les Internautes à domicile durant toute la journée, que ce soit au travail ou dans la soirée. Et d’évaluer corrélativement la durée de consommation pour chacune d’entre elles.
On examine donc la consommation des programmes ou vidéos suivants, et ce quel que soit l’écran :
  • La télévision en direct
  • La télévision en rattrapage (Replay)
  • La vidéo enregistrée
  • La vidéo en streaming ou en téléchargement
  • La vidéo sur DVD ou Blu-ray
  • La VOD
  • La SVOD
  • La vidéo en ligne

Dispositif mis en place

Carnet de consommation sur 2 semaines auprès de 2.000 internautes à domicile à raison de 100 par jour environ la semaine et 250 par jour environ le week-end. Parmi les principaux indicateurs :
  1. Consommation vidéo : TV en direct, en rattrapage, vidéo enregistrée, DVD-Blu-ray, vidéo en streaming, VOD, SVOD, vidéo en ligne
  2. Chaînes ou services visionnés
  3. Nombre de sessions de visionnage par format vidéo
  4. Durée d’écoute par format vidéo, par écran
  5. Caractère monotâche ou multitâche du visionnage
  6. Niveau d’attention à la publicité selon le format vidéo, selon l’écran
  7. Activités pendant la publicité
  8. Attitudinal : rapport aux technologies, préférences de formats vidéo, de programmes TV, d’écrans
  9. Équipement TV, abonnements TV, pratiques vidéo au cours des 3 derniers mois, activités sur les réseaux sociaux

Perspectives TV & Vidéo 2020

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La dernière décennie a été riche en innovations audiovisuelles : télévision numérique, IPTV, vidéo à la demande, haute définition, télévision de rattrapage, enregistreur numérique, téléviseur 3D, téléviseur connecté…

De nouveaux défis nous attendent : l’extension de l’IPTV aujourd’hui bridée par la distance aux répartiteurs, la généralisation de la diffusion en haute définition, le développement d’une réception multi-écrans et multi-pièces, l’essor de pratiques TV effectivement connectées, l’introduction de l’ultra-haute définition (UHD), l’irruption des services dits Over-The-Top…
Quel sera le paysage audiovisuel à moyen terme ? Scholè Marketing vous proposeLes Perspectives Vidéo 2020. Basés sur l’analyse des marchés étrangers plus avancés, l’expertise nationale, la simulation et la prévision, nous vous proposons des scénarios et pistes de réflexion sur le marché audiovisuel et vidéo à l’horizon 2020.

Scénarios

  1. Le très haut débit fixe et mobile : quelle transition vers le très haut débit ?
  2. Le téléviseur connecté : les pratiques connectées vont-elles (enfin) s’installer ?
  3. L’ultra-haute définition : une évolution comparable à la haute définition ?
  4. La concurrence des écrans : quelle concurrence des nouveaux écrans ?
  5. L’évolution de la distribution audiovisuelle : l’IPTV va-t-elle supplanter la distribution hertzienne ?
  6. La concurrence des services sur téléviseur : en a-t-on fini avec la télévision linéaire ?
  7. La vidéo : que peut-on escompter de la SVOD et de l’EST ?

80 pages, 67 graphiques, 10 tableaux

Etude disponible

 

VidéoScope 2015

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La première étude globale qui décortique l’ensemble des consommations TV et vidéo

Afin d’avoir une vision globale sur la manière dont le téléspectateur s’est emparé de tous les modes d’accès aux images quel que soit l’écran utilisé, Scholè Marketing et Vivaki Advance  ont lancé en partenariat un nouveau baromètre audiovisuel et vidéo.

Cette étude est la première à englober dans une mesure unitaire l’ensemble de la consommation audiovisuelle et vidéo (télévision en direct ou en rattrapage, vidéos en ligne, enregistrements, streaming, DVD-Blu-ray, VOD-SVOD) sur tous les supports présents au domicile (téléviseur, PC, tablette tactile, smartphone, console portable) : plus de 2 000 Internautes ont répondu sur les contenus audiovisuels et vidéos regardés la veille, le temps passé, la qualité d’écoute, l’attention portée à la publicité…

Quelques conclusions tirées de cette étude riche d’enseignements.

La télévision, en direct ou en rattrapage, toujours à l’honneur

Videos

  • La quasi-totalité des internautes français (98%) passent au moins un moment de leur journée devant un écran pour regarder une émission de télévision ou une vidéo.
  • La télévision linéaire reste de très loin prioritaire dans leurs pratiques audiovisuelles : ils sont ainsi 74% à avoir regardé la veille un programme diffusé par une chaîne, ce qui représente 67 % de leur temps d’écoute passé devant un écran.
  • Grâce aux nouvelles possibilités offertes par la délinéarisation des contenus, ils sont désormais 22% à recourir au rattrapage proposé par les chaînes pour voir ou revoir un programme déjà diffusé, alors qu’ils ne sont que 14% à regarder des programmes qu’ils ont eux-mêmes enregistrés. Ces deux modes d’écoute pèsent respectivement  9% et 8% du temps d’écoute individuel total.
  • 22% des internautes regardent des vidéos sur Internet (YouTube, Facebook,…). Mais compte tenu du format le plus souvent court de ces vidéos, cela ne représente que 4% du temps d’écoute par individu.
  • Même si  le taux d’abonnement à une offre câble ou ADSL est élevé, seulement 5% des Français profitent des offres de VOD ou de SVOD. Près de 10% préfèrent la lecture d’un DVD ou d’un Blu-ray pour agrémenter leur temps de loisir quand 11% sont adeptes du streaming[1]. Ces trois modes représentent respectivement 2%, 5% et 5% du temps d’écoute total.
  • Les 15-24 ans affichent, comme on pouvait s’y attendre, des comportements d’écoute très typés. Ils optent pour une consommation à la demande au détriment de programmes linéaires : 75% visionnent des contenus à la demande (contre 55% en moyenne) ; 38% se portent volontiers sur le streaming, la VOD, ou la SVOD (contre 22%), et la vidéo en ligne est bien évidemment plébiscitée avec 45% de consommation quotidienne (contre 22%).

Le récepteur TV restera encore longtemps présent dans les foyers français

Ecrans

L’équipement jugé le plus adéquat pour regarder un contenu audiovisuel reste, et de loin, le téléviseur. Avec un indice de 45 (base 100=TV), le PC portable arrive en deuxième position talonné par le PC fixe (indice 40). Le téléphone mobile est, comme on pouvait s’y attendre, jugé le moins pratique avec un indice de 27.

Le « multi-tasking » n’empêche pas l’attention portée à la publicité

multitasking

Même si les résultats évoqués plus haut plaident en faveur de la télévision « traditionnelle », ils sont à tempérer par le fait que l’écoute de la TV linéaire est la plus exposée aux activités multiples (comportements dits « multi-tâches »). 32% des téléspectateurs pratiquent systématiquement d’autres activités, alors que ce score ne dépasse pas 23% pour les autres types de consommation vidéo.

Pour autant, c’est pendant l’écoute des programmes TV en diffusion linéaire que l’attention à la publicité reste la plus forte, l’indice d’attention pour les autres modes de visionnage oscillant entre 65 et 75 (base 100=TV en direct)

Rappel méthodologique

Réalisée sous la forme de carnets de comportement sur une journée auprès d’un total de 2 071 individus de 15 ans et plus disposant d’Internet à domicile, l’étude couvre une période de deux semaines (20 janvier au 5 février 2015), permettant de dissocier les comportements des jours de semaine de ceux du week-end, tout en minimisant d’éventuels effets de programmation exceptionnelle de la part des chaînes TV.

Les services vidéo avancés dans le monde

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Nous assistons sans conteste à la fois à un développement de nouveaux services vidéo (en ligne, à la demande) et à une consommation vidéo qui devient de plus en plus en tous lieux, en tous temps, à la demande, et sur des équipements multiples. D’où deux questions posées dans cette étude :
  1. Quelles est la situation à l’international, notamment sur les pays les plus développés ? Et quelles en sont les tendances ?
  2. Comment la France se positionne-t-elle ? Est-elle en avance ? Ou accuse-t-elle des retards ? Si oui, lesquels ?
Nous avons balayé l’ensemble des services vidéos disponibles pour fournir un éclairage international : IPTV, vidéos en ligne, services vidéo premium (VOD, SVOD, téléchargement définitif. ), services avancés de télévision (télévision à la demande, télévision sociale, vidéo en streaming…). Ce faisant, nous mettons en évidence les nouveaux comportements d’écoute (multi-écrans, multi-tâches, à la demande, à la chaîne ou binge watching).

La France à la pointe, oui mais…

Si la France bénéficie d’une situation inédite mondialement avec l’essor de l’IPTV qui a apporté avec lui nombre d’innovations dans les foyers en matière de télévision (vidéo à la demande, télévision de rattrapage, enregistreur numérique, TV connectée, etc.), elle enregistre des difficultés sur la vidéo premium (DVD/Blu-ray, VOD, SVOD, EST), et pâtit d’un développement insuffisant des accès Internet très haut débit (supérieur ou égal à 10 Mbps). Ce qui risque d’hypothéquer les nouveaux services audiovisuels à terme : multi-pièces, multi-écrans, service vidéo OTT, VOD ultra-haute définition (UHD 4K et 8K), etc.

L'IPTV dans le monde

Sommaire de l’étude

  1. Synthèse de l’étude
    • Un paysage audiovisuel remanié
    • De nouveaux comportements
    • Le positionnement de la France
  2. État de l’art de l’équipement
    • Smartphones
    • Tablettes tactiles
    • Téléviseurs connectés
    • Console de jeu de salon
  3. État de l’art des accès
    • Haut débit fixe
    • Haut débit mobile
    • Perspectives des accès
  4. État de l’art des services vidéo
    • IPTV
    • Vidéos en ligne
    • Vidéos premium
    • Télévision avancée

Étude parue en juillet 2014, 112 pages
110 graphiques et tableaux
Sommaire détaillé

100 millions d’abonnés pour Netflix en 2019 ?

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Figure 2 : Prévisions de développement de Netflix
Source : Scholè Marketing

Le marché de la vidéo à la demande sur abonnement (SVOD) dans le monde est constitué d’une dizaine d’acteurs majeurs pour près de 50 M d’abonnés et 4,9 milliards de dollars de revenus estimés. Sans surprise, Netflix domine outrageusement avec 73%  des abonnements totaux et 74% des revenus. Amazon est derrière Netflix avec 15% des abonnements et 14% revenus.

L’évolution de la SVOD sera fortement dépendante des performances de Netflix qui donne le « la » au marché. On constate une accélération de la croissance de l’opérateur entre 2009 et 2013 avec une augmentation de la base abonnée de l’ordre de 38% par an, liée pour partie au développement international.

Si l’on poursuit la courbe, l’opérateur pourrait frôler les 100 M d’abonnés en 2018 (perspective optimiste). De tels chiffres ne pourront s’obtenir que via un développement international, c’est-à-dire essentiellement en Europe (continentale) : niveau de vie élevé, paiement par carte de crédit généralisé, Internet haut débit pour tous et un nombre de foyers équivalent sur les principaux pays à celui des États-Unis. Toutefois, on peut considérer que l’atomisation des marchés européens, la nécessité d’une localisation poussée en fonction des pays, les divergences entre règlementations vont rendre plus difficile la pénétration du marché européen, auquel cas Netflix serait plutôt crédité de 74 M d’abonnés en 2018.

Hors en Grande-Bretagne et peut-être en Allemagne, il n’existe pas d’acteur de taille suffisante susceptible de faire de l’ombre à Netflix. Seuls Amazon via sa filiale Lovefilm ou son service Prime Instant Video et Clarovideo en Amérique latine constituent des menaces crédibles pour Netflix.

Perspectives de la SVOD dans le monde

Étude internationale, janvier 2014, 95 pages
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